jeudi 2 septembre 2010

Contre la montre....

Qui a dit que le sexe était meilleur sans contrainte ?


Non, cette fois-ci je ne parlerai pas d’attaches qui me lieraient aux quatre coins d’un lit, ni d’un collier qui me ceindrait le cou….

Non, je ne parlerai pas d’une tenue imposée, ou d’une position imposée…

Non, aucun de mes sens n’était pas contraint, ni mes yeux bandés, ni mes mains entravées, l’audition empêchée, ou la bouche bâillonnée…

Non, je ne parlerai pas d’un lieu, qui nous contraindrait à la décence ou à l’indécence, porche parisien ou club libertin, transports en commun ou siège arrière de voiture….



Non, ce dont il s’agit ici est une contrainte temporelle, une sorte de ‘contre la montre’ érotique: une demi-heure de dégustation contre une demi-heure de conversation.

Le choix semblait simple, mais il était presque cornélien pour moi.

Moi qui adore sentir sous ma langue la peau douce et chaude d’un sexe, qui fond à la lecture ou à l’écoute de mots cochons….

Moi qui adore aussi être dégustée, sentir une langue me butiner, me lutiner, me caresser, dessiner mes recoins les plus intimes, sentir un doigt s’immiscer en moi, plonger vers le plus profond de mon sexe pour compléter la caresse de cette langue… qui découvre cependant depuis peu le goût de l’écriture et l’excitation des mots…

Que décider donc ? Surtout que j’avais affaire à un gourmet habitué aux mets les plus fins ainsi qu’aux mots les plus léchés…

Joueuse, je pensais arriver à trouver mes mots et mon plaisir à la fois… mais si j’ai trouvé l’un, j’ai perdu ma langue…



Qu’aurais-je pu lui dire, en dehors de ces mots décousus qui franchissaient mes lèvres entre deux soupirs et gémissements ?

Lui dire combien je me sens belle et désirable grâce à son regard et ses caresses, combien le monde du libertinage m’apporte de confiance en moi, en plus de tout le plaisir… que ces nouvelles expériences m’apprennent petit à petit à comprendre mes désirs, et bientôt à les exprimer…

Lui raconter plus en détail ce qui me fait mouiller ou deviner ce qui le ferait bander pour moi ? Lui raconter ces expériences que je rêve de faire pour devenir une amante parfaite – geisha moderne? Mes fantasmes d’exhibition dans les rues de Paris ? Mes envies de soumission ?

Je ne sais pas (encore ?) avouer tout cela. Mon auto-pénitence : m'entrainer à écrire ici non plus seulement des histoires vécues, mais aussi de vrais fantasmes...

J’ai perdu cette course contre la montre, mais jamais la défaite ne fut si douce….

http://www.paularmandgette.com/
http://www.paperblog.fr/1296458/nu-a-la-montre/

2 commentaires:

  1. "Mon auto-pénitence : m'entrainer à écrire ici non plus seulement des histoires vécues, mais aussi de vrais fantasmes"

    A la bonne heure... ;-)

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  2. @ flow : évidemment, c'est cette phrase que vous commentez...

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