samedi 11 septembre 2010

3e acte : Treize à la douzaine...

Le déclencheur : la retransmission radiophonique d'un fameux opéra (à écouter ici)
L'objectif : l'ouverture avortée d'un nouveau club,
L'organisation : 65 mails (!) :





Voici les retrouvailles de treize joyeux libertins mélomanes et complices.... tout le monde est là, à l'exception de C*, à la santé duquel nous trinquons par contumace...

Le dictionnaire des synonymes me donne, pour remplacer le mot de 'partouze', que je trouve extrêmement laid, les mots suivants : Débauche, Partie, Récréation... très appropriés, je trouve...

Des mojitos pour commencer la soirée, et délier les langues qui n'en avaient pourtant pas besoin, entrée en catimini dans une jungle sombre et pleine d'embûches
"Attention, il y a un trou", dit E*, notre guide....





Claquement des talons sur les marches en bois, mains baladeuses et baisers volés, appartement aux multiples secrets du mélomane qui nous accueille, buffet de fromages et fruits pour nous sustenter ...

Un observateur peu attentif pourrait croire à une simple réunion entre amis, complices et tendres...
Un observateur omniscient et au don d'ubiquité aurait déjà observé des caresses pas si furtives entre deux portes, des corps impatients qui se frôlent, des regards amoureux et concupiscents, des bouches qui se trouvent - enfin - après de longs échanges virtuels, un appétit que les mangues délicieuses n'ont pas éteint...



Je ne sais quelle étincelle a finalement embrasé les chairs...* d'un coup d'un seul, les pantalons sont ouverts, les sexes avidement caressés, léchés, sucés, pompés, flattés, partagés entre deux bouches féminines gourmandes, alors même que les corps ne sont pas encore dénudés...





Cette fois encore, je ne peux m'empêcher de m'émerveiller des hasards de la vie (et d'avoir une pensée pour C*, une de ces belles rencontres) qui m'ont permis de rencontrer ces gens adorables et sensuels, joueurs et désirants, respectueux et vicieux, que j'aime regarder, me sentant comme part d'un superbe tableau ou poème érotique, d'une beauté crue et saisissante, mais sans vulgarité....
Gourmande, ma bouche s'empare de la sienne, alors que celle de sa belle embouche sa queue bandée...
Vorace, je rejoins V* sur cette queue brillante et nous nous partageons celle-ci, la hampe, le gland, les couilles ont droit à nos bouches, nos langues, nos mains...



Cinq corps enlacés, imbriqués sur ce matelas, les mains qui se cherchent, les corps qui s'appellent, sa queue en moi et ses râles de plaisirs alors que mes ongles griffent ses fesses, qu'un index inquisiteur se glissent entre elles... mon corps renversé alors que nos regards se croisent dans le miroir...

Des pinces sur les tétons de deux mâles en rut, alors que trois femmes les regardent, le sourire aux lèvres et le regard scintillant...



Note de vocabulaire : Bougresse :
- b. lat. bulgarus « bulgare » , les Bulgares étant considérés comme hérétiques notamment en tant que population d'où au xe s. sont issus les célèbres Bogomiles de tendance dualiste, adversaires de la hiérarchie ecclésiastique, niant plusieurs sacrements, dont le mariage, très répandus et souvent persécutés pendant tout le Moyen Âge dans les Balkans et dans l'Empire byzantin.
- de bogre "hérétique"
- "personne qui se livre à la débauche contre nature"
Les portes du placard aux malices qui s'ouvrent, révélant des jouets au mordant de cuir : je sens sur mes jambes le souffle du martinet qui frappe ton dos, chaque coup se réverbérant au fond de moi par tes coups de reins obéissants aux claquements de langue de ta dresseuse, tes mots de désirs soufflés à mon oreille entre deux gémissements de douleur/plaisir...

Des cheveux blonds qui cachent le visage et la bouche avides, mais un mouvement de tête reconnaissable entre tous, une chemise d'homme jetés sur tes épaules, et un homme, tête baissée, sur le tabouret haut, qui regarde les aller-retours de sa queue entre tes lèvres...


Des spectateurs repus, sur le canapé, que le tableau ne laisse pas impassible, qu'une étincelle enflamme en un instant, je suis à genoux entre tes jambes et me réjouis de te sentir raidir, de voir dans tes yeux le plaisir d'une fellation tendre mais gloutonne, tes murmures de plaisir... assise dans tes bras, tes doigts habiles me caressant alors que je lutte pour garder les yeux ouverts : ne rien perdre de ce spectacle contrasté des corps blancs et bruns qui s'embrasent, elle prise en levrette, accoudée sur le mur, les mains prisonnières dans celle de son geôlier, lui embrassant ses autres lèvres jusqu'à la faire feuler de plaisir...

Pause cigarette, l'une est nue, l'autre en porte-jarretelle, moi en redresse-seins, discussions sur tout et rien, sourire aux lèvres... G* qui nous rejoint, souvenir d'autres étreintes à la fenêtre, promesse de lui offrir mon cul une prochaine fois...

Chaussée de bottes à éperons, ton dos à même le plancher, ta bouche sur le cuir qui descend jusqu'à ton sexe, la pointe de l'éperon qui taquine tes tétons, puis qui aiguillonnera tes fesses quand je te sentirai enfin en moi, non sans les avoir préalablement réchauffées de mes fessées...

Une langue de femme qui se pose sur  mon sexe, ma langue qui salive et suce la queue de son homme, je suis aux premières loges pour voir ce sexe s'emparer de sa chatte, ouvrir ses chairs pour y pénétrer profondément, puis s'engouffrer dans ma bouche avant de revenir la pénétrer, ses mains viriles qui écartent mon sexe, je me sens indécemment ouverte, mais si femme, ma bouche sur ses couilles, mes mains sur ses fesses féminines...
j'adore voir une queue pénétrer un sexe de femme... c'est tellement érotique et si beau... si excitant et si voyeur... lécher le goût d'une femme sur le sexe de son homme...
Retour en taxi, la tête pleine d'images.... nuit agitée, j'ai rarement aussi mal dormi, trop de rêves et d'envies d'encore...

Deux regrets : être partie au moment où les cordes allaient être déliées, et ne pas avoir pu associer M* à cette superbe soirée....

Une envie : vous revoir bientôt...






* on me dit dans l'oreillette qu'il s'agissait de J* et S* : à tout seigneur tout honneur, grâces leur en soit rendues d'avoir entamé les hostilités !

4 commentaires:

  1. J'ai comme l'impression que c'est toi qui as déclenché cette soirée à nouveau sublime (qualificatif bien séant à l'Opéra).
    Un grand merci!

    S

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  2. C'est joliment raconté :-)

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  3. Et pis un grand merci d'avoir tout raconté si fidèlement en détail, parce que moi j'avais la flemme (ouhhhh) et pas le temps (ohhhh) !

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  4. @ S : de rien, les remerciements vont au collectif, comme on dit chez les présentateurs sportifs :)
    @ Aphrodite : merci beaucoup !
    @ CUI : de rien, j'adoooore être ta secrétaire (euh, tout lien avec un de tes burp récent est totalement fortuit :))

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