samedi 28 août 2010

Kiss and tell...

One of the reason why I'm traveling nowadays this new way of expressing my sexuality is because I was tired of beeing always the one in charge, or I should say the one inventing, dreaming, wanting...
I've been in three meaningful relationships, loved and loving, with nice and interesting guys... but none of them had any imagination... How is it possible that, to the question "what are your fantasm", someone answers either "I don't know" or "I don't have any?" Maybe I was too straightforward, and should'nt have asked this so plainly, but still !

So now, I'm really glad to have met lovers full of ideas, and am delighted to follow them into new situations, new ways to discover pleasur, or even discussing future delicious plans, panting, while beeing nicely fucked....

But what about my own fantasies?
If I say them out loud, would'nt I be back in the previous situation, when I'm the one in charge of the play?
But if I keep them to myself, how could I expect my lover to find out what I'm secretly hoping him to do to me?

It's probably one of the reason I'm so attracted these days by the idea of beeing the submissive in a relationship with a master whom I'd have confessed my deepiest longings, but who'd be intelligent, sensitive, experienced enough to guess some of the fantasies I would'nt have been able to confess even to myself, and help me discover new sensations and situations I would'nt have imagined....

Is it antagonistic with my feminist beliefs? Does that mean that I'd like to be an object to desire, and not a subject to it?

 Do I prefer kissing and telling, or beeing fucked and told.... not really shakespearian, but true question still...


http://www.flickr.com/photos/bee_boo/4838394797/

jeudi 26 août 2010

Brêves de nuit....

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mardi 24 août 2010

SPA - ou le supermarché de la rencontre...Perle 1

Il y a 1 an, lorsque je me suis dit qu'il ne fallait pas confondre "travail éreintant+vie amicale chargée+célibat" avec abstinence, j'ai flirté avec les sites de rencontres..
Meetic était devenu payant, et je refuse de payer pour avoir du sexe : sinon, j'irai directement me trouver un gigolo...
Par contre, la marketeuse en moi n'a pu qu'être agréablement surprise par le site Adopteunmec.com, qui depuis jouit d'une publicité pléthorique dans toute sorte de magasines féminins...


Des hommes objets à caresser, à mettre dans son caddie de ménagère de moins de 50 ans...
Des fiches descriptives comme des descriptions de livres chez Amazon (avec même l'onglet "celles qui ont aimé ce produit ont aussi aimé" - malheureusement remplacé il y a peu par un onglet "vos rivales" (sic!)) ou Ikea ("fonctions", "accessoires"...)

De belles surprises (C*** et M*** entre autres, je peux dire que ce sont deux rencontres qui m'auront marquées... de toutes façons ils ne me lisent pas, donc je ne risque pas grand chose pour leur ego..)
... d'autres moins bonnes...

Un jeune homme m'a récemment abordée en ces termes : (voici notre dialogue)
Lui : Salut J, Merci de me permettre de voyager avec toi, mais de quoi as-tu envie pour te sentir « libre » ?  Où voudrais tu voyager avec moi ? Moi, mon plaisir c est de faire plaisir aux autres, alors dis moi ce que tu veux et j’essaierai de le réaliser.
A très vite
Moi:  ... et je ne sais pas trop quoi te répondre... c'est gentil de me demander ce que je veux, mais ce que je veux, c'est un échange, pas un génie sorti de sa lanterne qui accomplisse mes 4 volontés.... tu me comprends?
Réaction de l'interessé :
Décidément je ne comprendrai jamais les femmes…
Quand on est trop gentil vous nous trouvez sans caractère, mou et donc chiant et quand on fait ce qu’on veut vous nous trouvez égoïste, macho et donc chiant…
il faut trouver le juste milieu, mais comme avec vous un OUI peut être un OUI, NON ou un PEUT ETRE ou bien un OUI qui était NON au départ mais qui s’est transformé en OUI parce que la veille il faisait beau et qu’aujourd’hui il pleut…
Alors est ce que je te comprends ? j en sais rien !
Si t’as « comprendre les femmes pour les nuls » je suis preneur
J'avoue être restée perplexe devant sa réaction : ce jeune homme qui affiche 34 années au compteur serait donc si obtus ?
Comprendre les femmes, c'est un grand programme, et la généralisation de celui-ci est en soi un échec programmé, mais tout de même!
Bon, je pense qu'il devait être énervé ce jour là - il avait peut être envoyé le même message à plusieurs demoiselles - et oui, il y a des goujats qui font celà (parenthèse : comme j'ai 2 profils, je les piège facilement... ben oui, serial dateurs ils peuvent être, mais avec style ! fin de la parenthèse et du tiret)- et qu'elles l'avaient toutes envoyé balader.....

Enfin la dichotomie entre "gentil" et "on fait ce qu'on veut" me parait un peu étrange....

bref, comme je continue ma boulimie de shopping sur adopte - c'est moins cher que du lèche-vitrine.... - et qu'on y trouve des perles incroyables, je vais commencer un collier....


NB : si vous vous y inscrivez, indiquez moi comme marraine, je gagnerai ainsi une belle pochette cadeaux avec des joujoux dedans.... :)

samedi 14 août 2010

Vacances

Quel mot polysémique que celui de vacances...
J'ai quelque part, mais pas sous la main, mon Gaffiot, mais voilà ce que me dit Internet :

Vacances: latin vacans, participe passé du verbe vacare :
- être libre, inoccupé, vacant (par exemple une place, une maison...)(ou un boulot)
- être inoccupé, oisif (avoir du temps libre)(la définition ne dit pas si toutes les occupations sont inclues dans cette définition
vacuus (adjectif) : vide, inoccupé, libre  (non remplie, non comblée.... non baisée?)
vacatio(-onis) : exemption, dispense (de normes morales?)
vacuitas : espace vide ; absence de quelque chose


Le latin vacare a donné en français vaquer : vaquer (à), c'est s'occuper à faire quelque chose : je vais vaquer à peindre (je vais occuper mon temps libre, week-end, RTT, congés..., à peindre)

(ou dans mon cas, je vais vaquer à aller à l'opéra, à lire des romans érotiques, à vivre des histoires si invraisemblables ou du moins a-normales que mes amis pensent que j'ai inventées, à me faire dévorer toute crue par des loups déguisés en agneaux, aux intentions si peu honorables, mais qui ont si parfaitement su m'honorer, à commencer un blog pour revivre dans les mots ces sensations que je découvre....)

Je m'égare...

De ce petit cours d'étymologie, 2 conclusions :
- être en vacances, c'est être absent du travail : ça tombe bien, ça fait 2 mois que je ne fais que ça
- mais c'est aussi s'occuper à faire quelque chose... : s'occuper de soi, n'est-ce pas l'une des plus belles et utiles occupations du monde?


La conclusion revient à wiki : "Toute interruption que l'on s'accorde dans ses occupations ordinaires."

Puisque mon ordinaire des dernières semaines était grandement concentré au sexe dans ses expressions les plus variées, puis à l'écriture et à la lecture (merci à J*, qui m'a permis de trouver le temps beaucoup moins long), je vais donc de ce pas déconnecter mon ordinateur, et me déconnecter le cerveau aussi pour un moment famille, sieste, lecture, soleil, piscine, régime (si si, un peu).....

... et revenir avec de nouvelles envies, et de nouveaux rêves, une fois le vide, la vacance, faite dans mon esprit :)





BTW, lecteurs silencieux (si si, selon l'onglet "statistiques" de mon blog, vous seriez quelques un(e)s, à moins qu'il ne comptabilise que moi, dans lequel cas cet appel est pathétique, mais assumé), n'hésitez pas à me laisser des commentaires, tant sur le fond que sur la forme (euh... C*, pour les photes d'aurtografes, envoie moi les corrections par mail privé plutôt .... :) )

vendredi 13 août 2010

les Love test de Elle - Episode 2

Sincèrement, j'ai répondu n'importe quoi, je ne comprenais pas la moitié des questions, et je mets au défi quiconque d'avoir une (vraie) réponse à donner à toutes ces (fausses) questions...
Bizarrement, la seule pour laquelle je savais quoi répondre était la suivante :

13 /15. Les gens qui font l’amour à plusieurs, vous les qualifieriez de :

- Déséquilibrés. Ça doit cacher une grande misère, tant sexuelle qu’émotionnelle !
- Partouzeurs, non ?
- Coquins, libertins, très ouverts d’esprit et, conséquemment, portés sur les câlins collectifs.

Le "conséquemment" m'interpelle... être coquin et libertin et ouvert d'esprit indique-t-il nécessairement l'envie / le besoin / le désir du câlin collectif? ne peut-on pas être épanoui sexuellement à 2 seulement?
Evidemment, me concernant, la question ne peut être que théorique ayant été dans les 2 situations suivantes : en couple, mais pas épanouie / célibataire épanouie... mais reste cette question qui me taraude depuis que j'ai rencontré ces couples libertins qui semblent - mais je ne les connais que superficiellement - vivre en toute décontraction leur couple et leur libertinage à visée collective.... Comment faire en sorte que la Jalousie, cet horrible cancer, ne ronge pas le couple?

En tout cas, mon profil? une cueilleuse

Le saviez-vous ? En vous coule le sang d’une « Maya l’abeille » de l’amour. En couple, vous glanez les bons moments, butinez les petits bonheurs de la vie, profitez des instants privilégiés de peur qu’ils ne se sauvent. Votre credo, c’est le plaisir, qui ne passe pas forcément par les voies qu’on imagine… Infidèle ? Pas nécessairement. Fidèle ? Pas nécessairement non plus. Heureuse nature, vous savez gommer les défauts du paysage pour vous concentrer sur le meilleur : si, d’aventure, l’aventure se présente, vous décidez d’y aller ou pas à l’aune de votre philosophie : le plaisir oui, le danger non.
Oui, merci, je savais :)

BTW, le test ose s'apeller 'Couple, le grand love test pour elle.....'
http://www.elle.fr/elle/Love-Sexe/Tests-et-quiz/Tests/Couple-le-grand-love-test-pour-elle

Rêvons....

L'une de mes sources d'inspiration des soirs de nuits froides est un site d'histoire érotiques, sur lequel on trouve de tout et du n'importe quoi, mais certains textes très beaux sont très érotiques et d'autres très drôles...

en voici quelques uns... je ne les décris pas pour vous laisser le plaisir de les découvrir :)
Humour...
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb024/reve02464.html
tous les textes de Gufti Shank

ceux qui m'ont fait rêver...
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb138/reve13846.html > dédicace pour toi, C*, en se souvenant des circonstances dans lesquelles je te l'avais envoyé....
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb138/reve13812.html
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb136/reve13683.html et tous les textes (ou presque) de cet auteur à la plume délicieuse....
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb139/reve13936.html
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb120/reve12068.html
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb115/reve11517.html
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb133/reve13379.html
http://revebebe.free.fr/histoires/rvb136/reve13625.html

Je m'arrête là, sinon j'aurai du mal à continuer à écrire à demain...


http://infectedfx.net/wp-content/uploads/2010/06/geliografic00.jpg

Faîtes de beaux rêves...

mercredi 11 août 2010

Délicieuse frustration... version apéritif

Il arrive chez moi, bises, comme deux potes... on parle de tout, de rien, de nos vacances, du temps pourri.... rien que de très banal....

Puis
"qu'est-ce que je t'avais demandé de mettre? tu n'as pas suivi mes demandes"....

Deux heures plus tôt sur MSN.... je ne l'avais pas vu depuis longtemps, 6 mois peut être.... X* est un homme plein d'humour, qui ne se prend pas au sérieux... C'est aussi l'un de ceux qui aiment mes fesses, mais surtout pour les fesser....et j'aime le laisser faire...  on a tous les deux un dîner ce soir, mais il me fait une proposition que je ne peux refuser....
"Imaginons que je passe ce soir te donner la fessée et t'exciter copieusement sans te satisfaire, puis je reviens en fin de soirée"..... ma tenue : jupe courte qui se retrousse facilement, talons, culotte blanche, bas, et en haut, quelque chose qui lui permette de découvrir mes seins pour qu'il puisse s'en occuper..... j'ai hésité à mettre un pantalon et des tongs, mais je ne veux pas trop tenter son courroux....
En effet, je n'ai pas eu le temps de mettre des bas et j'ai une robe longue....
Debout devant lui, je le laisse remonter ma robe, voir ma culotte en dentelle - de coton ! - puis il me renverse sur ses genoux et me fesse les fesses et les cuisses.... ma bouche contre son entrejambe, je le mordille à travers le jean....
En levrette sur mon lit, un doigt, un gland, une fessée, de nouveau un doigt, 10 secondes d'immobilité, de nouvelles fessées, son sexe dans le mien....
Et il se rhabille.....et s'en va....
Je le déteste
Mais adore ce jeu avec notre désir....

Bon, faut que j'y aille moi, je vais être en retard pour mon dîner.....


[NdA : il n'y eut pas de version "dessert"... Môssieur a trop bu et Môssieur m'a envoyé un texto à 1h du mat, soit 2h après l'heure convenue.... grrrrrrrrrrrrrr]
[NdT : "grrrrrrrrrrrrrrr", en animal dans le texte signifie "il a intérêt à s'excuser et à se rattraper, sinon, il peut toujours rêver de mes fesses, il ne les aura plus "]

mardi 10 août 2010

Faut-il avoir peur de la femme animale?

Entendu hier soir sur France Culture, une émission très interessante sur le phénomène de la 'cougar', qui a dérivé sur la place du désir féminin dans la société...

La jeune femme se doit d'être 'super salope', alors qu'après 40ans, son désir devrait s'effacer, et celle qui continue de l'exprimer devient un 'animal sauvage', le cougar, dangereux, et, comme toutes les bêtes sauvages, objet de domptage, de dressage par un homme auquel on n'impose pas ces limites....



http://www.franceculture.com/emission-contre-expertise-sous-la-peau-des-cougars-2010-08-09.html
le podcast est disponible...



Female Animal ©Universal International Pictures

lundi 9 août 2010

Luxure, trio et volupté .....

Je ne sais comment parler de cette nuit....
Moi qui m'enivre de mots, ceux-ci se dérobent pour évoquer toutes les sensations, toutes les premières fois de cette nuit doucement folle....
Quelle chance d'avoir rencontré ces deux amants lubriques et libres, taquins et sensuels, doux et érotiques...
Récit donc d'une nuit de premières fois...

M* prend ma bouche, la porte encore ouverte, de ses lèvres si douces...
Entre ses mains, mes pieds se font cajoler, masser, dorloter...
Un verre, mais ce n'est pas de celà qu'il a soif, et il vient se désaltérer entre mes jambes, j'ai déjà les yeux clos pour profiter de toutes les sensations que sa langue et ses doigts me procurent...

Interrompus par C*, qui se fait pardonner d'une bouteille de champagne : Première fois que j'utilise mes flûtes à champagne....

Devant les miroirs de mon armoire, vision électrisante de ces deux hommes qui me caressent, des doigts inquisiteurs sous ma robe, mes seins sortis de mon décolleté, leurs bouches, leurs souffles....

Se pencher vers l'un pendant que l'autre flatte mes fesses, première pipe au champagne... hummm....

Nous voir nus, sourires aux lèvres et désirs aux yeux... c'est si beau le stupre dans vos yeux, messieurs...

Impossible de faire un récit chronologique, les images d'hier soir me reviennent comme des flashs, je me sens fondre encore rien que d'y repenser...
Deux sexes, face à moi, vilaine gourmande que je suis, mes mains flattant leurs couilles, première double fellation : ma bouche passant de l'une à l'autre, frottant les glands l'un contre l'autre, les embouchant ensemble (enfin, essayant... mes deux comparses sont bien dotés par la nature, et j'ai beau être grande gueule, j'ai une petite bouche....)
Les yeux fermés, caressant une joue, un dos, des fesses, offrant ma bouche à celle qui mordille mon épaule ou me lèche l'oreille...
Des doigts en moi, lesquels? il me semble sentir deux mains s'emparer de mon con...
Remplie enfin, un sexe dans la bouche, un autre au fond de moi, et un doigt dans mon cul....

J'ouvre les yeux parfois, et cette vision incroyable de mon corps offert à ces deux hommes qui s'en repaissent pour notre plaisir à tous les trois est intensément jouissif... Ces deux hommes aux corps si différents, qui partagent avec moi ce moment si érotique...

Assise sur l'un, sentant la queue de l'autre pénétrer doucement mon cul.... tout se fait si naturellement, sans douleur, sans vulgarité, juste dans la simplicité du désir et une sorte de fluidité incroyable... première double pénétration...

Tête à queue troublant quand M* se fait sucer pour la première fois par un homme, sa langue fouillant mes lèvres, et nos mains se rejoignant sur le sexe de C*....

Nos lèvres, nos langues se rejoignant sur ce vit dressé pour nous, alors qu'il me prend profondément, et nous dégustons ensemble cette délicieuse friandise....

Langues en furies tandis que M* retourne entre mes jambes, le cul dressé, et se fait caresser, lécher, sucer par C*....

Emotion particulière lorsque M*, planté en moi, demande à C* de l'enculer non de ses doigts mais de son sexe....première sodomie entre mâles... le corps de M* collé au mien, mes yeux plantés dans ceux de C*, nos mains entrelacées....

Promesses de se revoir, départ de C*, jeux de mots, de mains, (de vilains?), de langues, de corps une partie de la nuit avec mon infatiguable M*....

Réveil ce matin, dans ses bras, épuisée mais heureuse de ce moment exceptionnel passé ensemble....

Messieurs, merci de tout mon coeur et de tout mon corps...



http://www.tendrebulle.fr/index.php?image/themes/A-plusieurs/19170351&gallery=2009/07/28/A-plusieurs...

dimanche 8 août 2010

Etrange soirée...

"Vous me gardez votre samedi soir ? Très envie d'explorer avec vous un certain lieu de débauche... "

Le moyen de dire non à pareille invitation?
C'est donc tout pomponnée - robe rouge ne permettant l'ajout d'aucun sous-vêtement, escarpins - que je rejoins mon acolyte devant la Comédie Française... ce soir, nous baisons aux Chandelles, seul club libertin connu de tout Paris... le lieu, paraît-il, est splendide, mais l'entrée jalousement gardée...
Qu'importe, pensons-nous, nous sommes beaux et bien mis (!), et en plein mois d'août, la concurrence ne sera pas si rude....
Queue nenni, un espèce de monsieur Propre, le cuir chevelu bien poli, mais pas les manières, nous informe que "Valérie ne souhaite pas nous recevoir", après s'être soit-disant concerté avec Valérie, maîtresse des lieux...

Que faire? La nuit est encore jeune, et Paris est belle, ses rues glossées par la pluie, parées de tous leurs feux....
Un couple nous croise, lui vieux beau, elle pute russe en micro jupe et talons extravagants... ah, c'est de ce look-là qu'ils parlaient sur le site des Chandelles, en disant qu'il fallait être belle, élégante et sexy.... C'est fou combien les "libertins" peuvent être finalement tout aussi sectaires que les autres...

Taxi dans les rues de Paris, direction le no comment... et là... ce n'est pas possible non plus... mais parce que c'est soirée plage ! et quoi d'autre? concours Tshirt mouillé? soirée Mousse? seriously !

Enfin, la morale de l'histoire, c'est que C* devra apprendre à lire... cette soirée étant annoncée sur le site du No Comment. Belle coïncidence, je lui ai trouvé une grammaire d'un genre un peu particulier : Grammaire Erotique, Liaisons dangereuses entre les plaisirs de la chair et les plaisirs de la langue de Jacques Ouimetamp & Nicole Claveloux aux Éditions de la Musardine.
De la lecture pour les nuits d'insomnies...













La nuit s'annonce étrange... mieux vaut en rire que s'en énerver... si j'avais voulu du sexe compliqué et "prise de tête", je serai en couple...

Troisième et dernière halte - où nous ferons mentir le proverbe selon lequel jamais deux sans trois - le Château des Lys...

Dans le taxi qui nous y emporte, la main de C* glisse le long de mes cuisses, caresse ma toison, taquine d'un doigt coquin mon clitoris et mon sexe déjà mouillés d'anticipation.... il faudra que je trouve un jour un trajet plus long et un conducteur coquin....
Que j'aime savoir qu'à n'importe quel moment, un doigt inquisiteur pourra sans obstacle venir me fouiller, me provoquer, m'agacer, m'allumer avant de se retirer, me laissant furieusement sur ma faim, mais confiante d'un assouvissement prochain...

Étrange bâtisse, derrière la Mairie du 18e, maison particulière au milieu des immeubles, dotée d'une étrange tour... étrange aussi l'accueil qui nous est fait : "la maison ferme à 2h exceptionnellement, en raison de travaux" ... ils font travailler des ouvriers la nuit, alors que le lieu est fermé tout le jour??

J'avoue, plutôt agréable surprise à l'intérieur... non, je ne parle pas de la clientèle, le dress code ici fait plus penser à la rue Saint Denis qu'à quelque chose de chic et sexy, ni de la déco du bar.... on est tombés au Macumba de Palavas-les-Flots
à force de le citer, j'ai fini par le chercher et Dieu Google me confirme qu'il existe... http://www.geckogo.com/Guide/France/Languedoc-Roussillon/Palavas-les-Flots/Explore/Nightlife/

Non, la bonne surprise vient de l'étage supérieur: assez petit, mais avec de nombreux recoins où se cacher et de podiums où se montrer...
Entresol faussement "privé" pour une alcôve séparée de la pièce par des rideaux de fils, mais encadrée de miroirs - quel alléchant 69 ...
Ambiance temple antique pour un grand matelas rond entouré de colonnes (je ne me souviens plus si elles sont ioniques, doriques, ou corinthiennes, je ferai plus attention la fois prochaine) sur lequel des corps s'entremêlent, s'entrelacent, s'entresucent et s'entrepénètrent - assise sur lui, dépoitraillée, ses doigts me fouillant au rythme des corps que nous regardons tous les deux, puis le prenant en bouche, debout, les jambes tendues, les fesses (déc)ouvertes....
Boudoir cocotte ailleurs - assise sur un matelas, la jambe relevée contre un mur, sa langue et ses doigts me tirant des exclamations de plaisir .....
Recoin "voyeur" pour une pièce aux murs et plafond miroir, séparée du passage par un mur percé de 2 fenêtres - se faire prendre en levrette, la robe relevée sur le fesses, agrippée au mur, les seins libres...

A tester une prochaine fois : le sous-sol d'inspiration "donjon", découvert sur la vidéo de leur site internet....

Moi qui me savait plutôt exhib, je me découvre voyeuse aussi....

samedi 7 août 2010

Quizz sur Elle.fr...

Je reçois un mail de Elle.fr annonçant de façon aguicheuse "Test : quel est votre fantasme?"

que nous a donc concocté ce grand magazine féminin?
eh bien, apparemment, soit on rêve d'être soumise, soit dominée, soit... on n'a pas d'imagination !
certes, je suis plus qu'attirée par l'univers BDSM, mais tout de même: tout le monde est-il destiné à se positionner dans ce dyptique?
Encore une fois, un carcan (hum) imposé par la société...


http://www.elle.fr/elle/Love-Sexe/Tests-et-quiz/Tests/Sexe-quel-est-votre-fantasme


évidemment, le résultat du test pour moi :
Le fantasme de soumission.
Un homme fort qui mène la danse… Voilà ce qui vous excite ! Vous rêvez qu’on vous plaque contre un mur et qu’on vous donne des ordres. Lâcher du lest et vous plier au désir d’un autre serait une bouffée d’air fraîche dans votre vie pleine de responsabilités.
est-ce si étonnant?

vendredi 6 août 2010

Ode à la fesse

Lu dans Solal, Albert Cohen (Folio n° 1269, p 241)

"Comprends une fois pour toute, cher ami, qu'il me déplait de maigrir. Fesses si tu veux, mes fesses sont à moi. Et j'y tiens. Je dirai même plus, je les aime. Grâces Lui soient rendues, le Seigneur me les a concédées dodues. Dodues les garderai-je. Et, je t'en prie, ne me pince plus."



jeudi 5 août 2010

Deep Thoughts

Conversation avec une amie ce jour...

Elle doit rencontrer un homme ce soir, et finir probablement dans son lit.... mais suite à des conversations badines entre eux, celui ci a évoqué le fameux "deep throat".. et elle se trouvait paniquée...
"Et si je n'y arrive pas? et s'il est déçu?" me demande-t-elle.


Une "explication" du terme fellation trouvée ici, qui ravit l'helléniste que je suis :
Légende du dieu Pan
Un jour, une nymphe écoutant Pan jouant de sa syrinx, lui tint ce discours : mon beau fellah (berger), veux-tu de ma compagnie et m'apprendre ainsi à jouer de ton instrument ? Pan la regarda et avec un sourire, lui répondit : Belle naïade, c'eusse été avec plaisir mais ma hamadryade est difficile à manier et très capricieuse. Pour commencer , je te conseille de manier plutôt mon scion (gland) . C'est ainsi qu'est né l'expression "toucher le scion du fellah" pour indiquer ce genre de gourmandise, et au fil des siècles, cette tournure se transforma en fellah-scion puis en fellation .

Morale (!) de cette légende : le Dieu Pan était bien sage de mettre en garde la naiade, et de ne pas lui imposer son instrument...
Autre point intéressant : son sourire....

Je suis contente que mon amie soit suffisamment à l'aise avec moi pour me poser ces questions si simples, mais si difficiles à aborder (il est vrai que je lui avais déjà raconté quelques unes de mes aventures, elle savait donc je ne l'allais pas la juger), mais cette conversation ne fait que renforcer ma conviction : les femmes actuelles, si "libérées" selon les magazines féminins, se retrouvent en fait enserrées dans de nouveaux carcans, tout aussi fermés que ceux des siècles précédents...

Par quelle ironie féroce une femme perd-elle de son assurance parce qu'elle ne sait pas faire cette fellation profonde, qui est un cliché absolu du porno? Depuis quand la qualité d'une amante se mesure aux nombres de techniques qu'elle maîtrise? Ais-je raté cette réforme de l'éducation nationale et l'apparition d'un BTS, que dis-je d'un Brevet Professionnel du sexe?

Mon intime conviction est que le plaisir doit dicter tous nos gestes : est-ce qu'une fellation gourmande, où l'homme qui la reçoit voit, sent, ressent le plaisir que sa partenaire éprouve à lui faire cette gâterie, n'est pas plus jouissive pour les deux, qu'une tentative étouffante d'absorber un sexe jusqu'à la glotte?

De plus, je me bats contre cette idée reçue, véhiculée par tous les médias, et par notre éducation, selon laquelle le sexe est "naturel" : oui, le désir sexuel est une composante essentielle de notre être, mais non, les gestes du sexe ne sont pas inscrits dans notre ADN. 
C'est peut-être là aussi l'un des aspects les plus (d)étonnants de la rencontre avec le corps de l'autre : l'apprentissage, à la fois de la généralité et de la spécificité de chaque corps.

Généralité, parce que, pour le sujet qui nous concerne, une femme ne peut pas savoir comment masturber le sexe de son partenaire, qu'il faut le mouiller suffisamment pour que ce soit agréable, que le frein est un endroit particulièrement sensible, que chaque partie de la bouche et de la langue peut avoir des effets différents, que ce soubresaut de la queue sur la langue est signe avant-courreur de l'explosion, qu'il faut s'arrêter après la jouissance pour éviter des sensations désagréables pour lui....

Spécificité, parce que tous ces gestes n'ont pas le même effet sur chaque homme, que certains adorent qu'on s'occupent aussi de leurs couilles, qu'on les lèche ou les mordille, plus ou moins doucement, que d'autres recherchent la caresse d'une langue sur leur anus, voire l'introduction d'un doigt....

Que, somme toute, l'écoute du corps de l'autre est un apprentissage indispensable, plus encore peut-être dans les relations hétérosexuelles.... n'est-ce pas la seule chose à retenir?





lundi 2 août 2010

Séléné en Orient ou de la face cachée de la Lune....

Retrouvailles avec C* mon complice...

Plus qu'un amant de passage, le terme de complice me semble le qualifier parfaitement ... "Qui a part au délit ou au crime commis par un autre" nous dit le dictionnaire .... de crime ou de délit, nous n'en avons point commis, si ce n'est à l'encontre de la morale médiocre et des carcans et règles imposés par la majorité sans imagination ni liberté... Rencontré à ce moment de ma vie où les rencontres sans lendemain commençaient à me décevoir, il m'a présenté un monde de libertinage tel que je l'imaginais, le souhaitais, n'osais l'espérer; libertinage des corps, mais aussi des esprits, butinage amoureux et littéraire, curiosité de la chair et de l'esprit... je m'arrête là, il risquerait de devenir orgueilleux... :)

Retour de vacances et retour au Moon City. C* m'y avait déjà entraîné la veille de notre soirée à l'Opéra, pour "nous faire les jambes", et pour moi, goûter aux premiers emois de l'amour pluriel...
Déjeuner et conversation légers au soleil, pétillement dans ses yeux lorsque je lui dévoile au détour d'une phrase que je suis nue sous mes vêtements, plaisir de se sentir désirée... il n'est pas encore blasé, heureusement...

Scènes étranges aujourd'hui :
un couple étrangement assorti d'un cinqua et d'une jeune noire qui semble l'apeller "papa" et qui ont joué les "mdf" en différents lieux, calins à 6 de trois couples de sexagénaires (non, nous n'étions pas au sauna d'une maison de retraite) dans le jacuzzi...

Scènes érotiques aussi :
tendre 69 de retrouvailles - que j'aime sentir la peau si douce de ton gland sur ma langue -
frissonnante levrette, ton sexe en moi, ton doigt entre mes deux 'lunes', dans une pièce miroitante, tout en admirant le beau spectacle d'un duo, puis d'un quatuor se donnant mutuellement du plaisir,
intense plaisir lorsqu'un 2e couple nous rejoint, elle à la blanche croupe imposante, lui virtuose linguiste, qui m'a fait trembler de plaisir pendant qu'il me léchait...
complicité de nos regards, lorsque tu la prend en levrette tout en serrant ma main...


Séléné et Endymion, Ubaldo GANDOLFI, circa 1770

dimanche 1 août 2010

Le syndrome de Stockholm

Selon Wiki, "Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. Inversement, le syndrome peut s'appliquer aux ravisseurs, qui peuvent être influencés par le point de vue de l'otage. On parle dans ce cas du syndrome de Lima."

J'ai été enlevée hier soir... et je crois bien que nous avons fait un tour du monde de Stockholm à Lima...

Jardins du Palais Royal, 22h30. L'un des plus beaux lieux de Paris, avec ses éclairages élégants, et des guitares andalouses qui résonnent sous les arcades... quel meilleur moyen de reprendre pied avec la nuit parisienne, après une semaine de coupure radicale au milieu des champs?

G* et V* m'attendent, main dans la main, élégants, tout de noir vêtus...

Me voilà donc "enlevée" par eux pour une soirée pleine de surprises....

On aimerait s'installer sur les bancs du jardin, mais il est trop tard (note for self : set an earlier meeting hour, for next time...) le jardin ferme... Nous déambulons dans les rues, jusqu'à tomber, par hasard (vraiment?), dans une petite rue, sur une porte noire, encadrée de deux lanternes rouges et la mention "le Cupidon"... quelle flèche a donc piqué G* ?

La lanterne rouge est un symbole bien connu, mais pourquoi le retrouve-t-on à la fois en devanture des restaurants de sushis et des lieux de plaisir? l'excellent historien Michel Pastoureau, spécialiste de l'histoire des couleurs, nous dit ici

"(...) le jour du mariage, on revêt son plus beau vêtement et (...) une robe belle et riche est forcément rouge (c'est dans cette couleur que les teinturiers sont les plus performants). Dans ce domaine-là, on retrouve notre ambivalence : longtemps, les prostituées ont eu l'obligation de porter une pièce de vêtement rouge, pour que, dans la rue, les choses soient bien claires (pour la même raison, on mettra une lanterne rouge à la porte des maisons closes). Le rouge décrit les deux versants de l'amour : le divin et le péché de chair. "

Je suis curieuse... c'est la première fois que je mets les pieds dans un club libertin. Les explorations virtuelles que j'en ai fait sur le Net ne me donnaient pas très envie. Non pas par pudeur mal placée, mais plutôt à la fois en raison du public que je craignait d'y trouver (cinqua ou plus, vulgaire, monsieur ayant réussi à persuader madame, mais se rinçant les yeux ailleurs...) que pour la déco / musique qui semble typique de ce genre d'endroit (tubes remixés techno, éclairage de mariage provinciaux, oeuvres d'art très explicites et peu suggestives aux murs....). Mais en telle compagnie, si préoccupée de mon bien être et de mon plaisir, je sais que je n'ai rien à craindre et tout à découvrir.

Au moins, j'ai le bon dress code: tout en rouge du bout des ongles (vernis) au bout des escarpins (vernis), de la robe à la lingerie en dentelle rouge jusqu'aux lèvres. Ainsi, je suis assortie à la décoration du lieu, mais je ne compte pas faire tapisserie non plus....
Escalier étroit pour descendre au sous-sol (je ne comprends pas : les femmes doivent être en talons, et les clubs ont des escaliers étroits et peu pratiques??), chaise de gynécologie dans un recoin à droite, cave voûtée à gauche. La déco comme la musique sont telles qu'attendues : kitch ! Au moins, c'est un bon sujet d'amusement : G* m'explique très doctement que cela fait partie du folklore de ce type de lieu.

Autour de nous, une femme avec ses deux hommes, la main sagement posée sur les cuisses de ses partenaires, en face de nous, un homme, seul, qui nous regarde avec envie (enfin, j'imagine ;)), un autre couple à notre droite... rien de très tentant...

V* me fait donc faire la visite des lieux... quelques alcôves ambiance orientalo-africaines, une croix de Saint André "C'est rare de trouver dans les clubs une croix de Saint André qui fonctionne". Je frissonne... ça sera pour la prochaine fois peut être. Dans un coin, une "boite à trous" : on dirait un paravent de prestidigitateur... V* se cache à l'intérieur et G* nous rejoint.... Collé contre le paravent, il se fait déguster par sa chère et tendre, tout en m'embrassant.... Nous repartons à la découverte de nos corps, sa bouche, ma langue, nos mains.... Pourquoi donc la musique, si forte, ne permet pas d'entendre plutôt la musique des corps, le froissement des vêtements,  les soupirs, les bruits humides de la fellation, les mots du désir...

V* ressort de la boite magique, un sourire aux lèvres, et tous les deux me font découvrir la pièce qui a conditionné leur choix : un petite pièce fermée d'une porte, mais ouverte d'une fenêtre qui fut un jour miroir sans tain, me dit G*... peut être que les regards concupiscents ont fini par transformer le miroir en verre, par une mystérieuse alchimie...?

Porte refermée, le ballet des corps reprend de plus belle : après 1 semaine d'abstinence, quel plaisir de retrouver dans ma bouche une belle queue, de sentir sur moi des lèvres, des mains me caresser... quelle excitation aussi de voir G* pénétrer V*.... de lécher sur son sexe l'excitation de sa belle... pour le voir replonger de plus belle dans sa chair si blanche.... de faire quelques timides premières caresses à V*
Petit aparté : assister à ce moment d'intimité et d'érotisme était fabuleux et m'a conforté dans mon "appréciation" des films de cul. Ceux-ci réussissent à rendre totalement inintéressant un moment absolument magique : voir le gland s'enfoncer dans le sexe de sa partenaire, ressortir brillant d'excitation, voir les chairs frissonner de plaisir... ce qui est si beau en vrai semble si vulgaire (du latin vulgus, la foule, la masse, la généralité, le commun...)
Deux femmes sur le dos, le sexe offert, rieuses, qui voient du coin de l'oeil les voyeurs essayer de forcer la porte... le "pauvre" G* qui doit se décider à prendre l'une ou l'autre.... son sexe enfin en moi... caresses à 4 mains sur son corps.... jouissance....

La rançon n'ayant pas été payée (sic!) nous voilà dans un taxi direction le 19e arrondissement... Que Paris est belle la nuit, parée de lumière.... clin d'oeil à C*, mon "initiateur" de libertinage, en passant devant l'Opéra Garnier... conversation totalement mondaine autour des livres lus récemment, du temps qu'il fera à Nantes - il y pleut, selon Barbara, mais pas selon Météo France - arrivée chez G*.
Ce qui m'étonne et me ravit le plus chez ces personnes que m'a présenté C*, c'est ce mélange absolument détonnant, pour moi en tout cas, de sensualité, de culture, et d'humour... Je ne m'y attendais pas, même si c'est exactement ce que j'espérai... quelle chance j'ai d'être si bien entourée....
Tiens, bruit de sonnette à minuit... un troisième ravisseur se présente et la conversation repart de plus belle sur les lieux de balade et de sortie à Berlin... puis, sans transition, comme on dit, les langues se délient et les mots disparaissent : on m'a toujours appris à ne pas parler la bouche pleine ! deux couples qui se caressent, baisent, s'embrassent, lèchent, sucent, côte à côte sur un grand lit... plaisir de la chair et plaisir des yeux... que V* est belle, sa peau si blanche, ses seins lourds, son corps tout en courbes... plaisir de la conversation aussi entre deux assauts et trois caresses.... 

4heures du matin... que le temps passe vite en bonne compagnie ! jamais voyage de Stockholm à Lima n'a dû paraître si court...

Merci à vous 3....
Petit mot spécial à l'attention de V* : je te parlais des Bijoux de Baudelaire, et en relisant ce poème, je ne peux m'empêcher de penser à toi... à bientôt...

La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.


Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.


Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,


S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.


Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe !


– Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !


Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal