samedi 11 septembre 2010

A sa merci...

Il avait su lire entre les lignes, comprendre mes fantasmes inavoués, me faire confesser ces envies qui me nouaient le ventre, celles qui me réveillaient la nuit avec une sensation de vide à combler...
C'est si difficile d'accepter de mettre des mots sur des sensations...plus encore sur des sensations fantasmées, qu'on aimerait ressentir.... et il y a aussi ce qu'on apelle à juste raison l'épreuve de la réalité...
Ce que j'avais finalement osé lui avouer, c'était mon envie de lui livrer mon corps et mon plaisir. Me livrer pieds et poings liés, à l'aveugle : littéralement. Me détacher de mes tabous, des mes peurs, de mes limites, et n'être plus qu'un corps dédié au plaisir.
Rien qu'écrire ces mots me donne déjà le frisson...
De nombreux mails plus tard, me voilà, devant un porte d'appartement, un bandeau de soie à la main, reçu par la Poste quelques jours plus tôt. Frissonnante. De peur. D'excitation. D'anticipation....
M'armant de courage et de soie noire, je frappe les 3 coups indiqués à la porte.

Une main nerveuse mais douce m'entraine à l'intérieur, et sa voix grave et chaude m'accueille. Je pousse un soupir de soulagement : le plus dur est fait. Enfin, je le pensais...

Une coupe de champagne, confortablement installée dans un large fauteuil... Une discussion anodine, qui vire rapidemment à des sujets plus intimes. Bruit de vêtement, souffle sur ma peau, et sa bouche emprisone la mienne. Je goute ses lèvres, sa langue, douces mais impérieuses... Le temps d'une respiration, et un baillon remplace sa bouche. Quel que soit l'amplitude de mes cris, ils resteront assourdis. Me permettant de crier plus fort encore?

Je le sens tourner autour de moi, j'imagine son regard perçant sur mon corps. Il me déshabille doucement, en me commentant à voix haute ma silhouette qu'il dévoile, mon chemisier qu'il ouvrre lentement, bouton par bouton, ma jupe qu'il descend lentement le long de mes jambes, mes talons qu'il enlève doucement, flattant mon cou de pied. Sa bouche parcours longuement mon corps: mes pieds, remottant le long de mes cuisses, mes hanches, emportant dans sa course ma culotte, remottant sur mon ventre, entre mes seins, tandis que ses mains dégrafent mon soutien gorge, mordille mon cou, s'empare de mon lobe d'oreille et finit sur mon front, tandis que ses mains empoignent mes cheveux...


Il m'entraine au centre de la pièce. Ecarte mes jambes. Je sens un lien entourer chaque cheville, le bruit métallique des anneaux auxquels ils sont attachés. Sa main revenue dans mes cheveux m'entraine à genoux sur le tapis. Nue, impudique, offerte. Excitée.



 Il m'offre son sexe à goûter : joueuse, je prends mon temps pour savourer cette friandise qu'il m'offre... je souffle dessous, avant de la prendre en bouche, faisant courir le bout de ma langue de la base au bout du gland, puis l'embouchant d'un seul coup, récompensée par son soupir de contentement... Je m'applique du mieux que je peux, de la bouche, la langue, des mains... Sa main dans mes cheveux dicte finalement la fin du jeu et le début des hostilités...

Il me relève et me relève les bras de sa poigne de fer... un autre ruban de soie, un autre cliquetis de métal, et me voilà emprisonnée...


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