vendredi 3 septembre 2010

Dans la noirceur d'une nuit blanche...

Il fait noir... ou plutôt la lumière est allumée mais je ne vois rien.
Le silence est total ... non, la musique de son choix se joue, mais moi, je n'entends rien.

Je sais qu'il est là, qu'il me regarde, assis dans un fauteuil, non loin de moi dans cette chambre d'hôtel où il m'a donné rendez-vous. Il me regarde, moi qui suis nue devant lui, les yeux bandés, un casque sur les oreilles. Je n'entends que les battements en chamade de mon coeur qui n'a jamais résonné si fort, tout mon corps les ressent.

Son souffle sur ma nuque, je tressaille. Un peu d'appréhension, beaucoup d'anticipation. Ma peau effleurée, j'expire enfin. Sa main redécouvre mon corps, doucement, lentement, très lentement, centimètre par centimètre. Nuque, épaules, colonne vertébrale, hanches.... je sens mon corps se réveiller sous cette simple touche. Visage, contour de mes seins, ventre, son autre main continue cet effleurage.

Il me prend la main et me guide sur le lit, me place à 4 pattes face à lui.
Puis... plus rien.


Les secondes me paraissent des heures...


Et soudain une main s'abat sur mes fesses. J'en sens la brûlure et en imagine le son. Une vague de chaleur m'envahit et je sens mon sexe se liquéfier.  J'attends la prochaine, mais elle ne vient pas. Je me détends légèrement et CLAC, c'est mon autre fesse qui est touchée...
Je ne sais combien de temps il joue ainsi avec mes nerfs et mon corps, mais mes cuisses sont désormais trempée de mon excitation. Je me tends vers lui en espérant qu'il cède à la tentation et finisse par, enfin, combler ce vide qu'il entretient savamment.

Mon cerveau est déconnecté, je ne suis plus que chair.

Dans le silence de mon corps, tous ses gestes résonnent et forment une mélodie qui m'emporte : une main sur ma bouche que j'embrasse avidemment, un sein taquiné qui me fait gémir, une pression sur mon bassin pour faire pointer mes fesses, une caresse furtive sur la peau si sensible de l'intérieur des cuisses qui lance mon sexe en direction de ces mains, et ENFIN, son sexe qui me pénètre d'un seul coup jusqu'aux couilles, puis s'immobilise. J'ai l'impression d'avoir hurlé mon soulagement d'être remplie tant cette sensation est divine.
Que j'aime le sentir coulisser dans mon sexe détrempé et brûlant.... Un doigt inquisiteur se glisse entre mes fesses, puis un deuxième. Sa main accroche mes cheveux, ma nuque, mon épaule et le rythme s'accélère.

Baisée totalement, je me laisse emporter, envoûter, par ces sons irréels que mon corps semble produire tout seul, les gémissements que je ne peux retenir, le claquement de nos deux corps, le balancement de mes seins, la rythmique de ses couilles, le coulissement de ses doigts, le crissement de mes cheveux dans sa main, le froissé des draps sous mes bras et mes jambes....



Il fait jour ... le soleil brille à travers les rideaux et un rayon m'aveugle.

La chambre est calme... j'entends son souffle tranquille, régulier, sur ma nuque et je retiens ma respiration pour mieux l'écouter.

2 commentaires:

  1. Bonjour, voilà un bien joli récit. Ne reste plus qu'à l'expérimenter bientôt, je te le souahite.

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  2. voilà une perspective, mêlée de sensualité et de fermeté, tout à fait délicieuse... le rythme surement, l'abandon aussi. ;-)
    J'aime beaucoup la phrase qui ponctue ce rêve éveillé...

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