samedi 2 octobre 2010

COD : Cordes On Demand...

Depuis plusieurs semaines déjà nous échangeons des mots, des pensées, des fantasmes...
Il sait beaucoup de moi, je sais beaucoup de lui, mais ce moment que nous allons partager, bien que préparé par tous ces écrits, sera un moment de vérité où nous nous présenterons l'un à l'autre...

Imperméable, tailleur noir, chemisier rouges, talons hauts escarpins noirs, chignon
Les regards qui ne me suivent pas dans le métro, qui ne se retournent au son de mes talons sur le pavé me renvoient mon image de femme classique, sortant du bureau, comme toutes les autres...

Porte-jarretelles, bas couture, soutien-gorge pigeonnant 
Moi je sais que je ne suis pas cette femme, je sais ma féminité et ma sexualité, et cette dualité entre l'apparence extérieure et cet accoutrement prévu pour la séduction me procure un plaisir avoué, cette boule dans le ventre qui tient autant de l'excitation que de l'anticipation...

Notre lieu de rendez vous? un angle de rue sombre, il fait déjà noir et froid dans les rues de Paris...
Je suis à l'heure mais il m'attends déjà. Une corde rouge à la main. Un sourire en coin aux lèvres. Les yeux brillants du plaisir anticipé de passer un moment ensemble.
Sans un mot, je présente mes poignets : il enroule la corde autour l'un d'entre eux, garde une certaine longueur pour pouvoir me guider jusqu'à cette chambre d'hôtel où il nous enferme. Le Jeu a commencé.

Son objectif? me faire lâcher prise totalement. Le mien ? lui faire lâcher prise un petit peu...
Il m'enlève doucement mon imperméable, commente mon choix vestimentaire, ouvre un bouton supplémentaire pour entrevoir mes seins, lisse ma jupe droite sur mes jambes pour rendre tout déplacement moins facile. Dans la lumière chaude et tamisée d'une lampe de chevet, il me fait rester debout, droite, au milieu de la chambre, tandis que sur le lit sont préparées les autres cordes avec lesquelles il m'attachera pour mieux me libérer. Il tourne autour de moi, et je vois dans son regard qu'il prépare l'oeuvre qu'il réalisera sur moi, imaginant le résultat final.

Donne moi ta culotte sans relever ta jupe
J'obtempère en me trémoussant un peu pour éviter de trop la relever... A peine ais-je le temps de commencer une phrase 'mais pourquoi...' qu'il la prend de mes mains et me la met dans la bouche. Goût de cyprine, odeur d'excitation. Large sourire sur ses lèvres, air de défi. Je fonds et souris aussi.

Corde rouge : mes mains
D'une main, il prend la mienne, et la joint avec l'autre dans mon dos. Je sens les tours de corde autour de mes poignets, presque jusqu'aux coudes, la tension des cordes, mes mains qui s'entrelacent. Grâce aux miroirs de la chambre, je peux voir le résultat : comme un gant de corde rouge qui monte le long de mes bras, ma poitrine lancée vers l'avant, un bouton supplémentaire sur le point de se défaire.



Corde noire : les chevilles
Une nouvelle corde est choisie avec précaution mais certitude sur le lit. Je dois resserrer les jambes, à la limite de l'équilibre. C'est un serpent noir qui entoure à présent mes chevilles, assorti à merveille avec mes escarpins noirs. Instable, et pourtant avec un curieux sentiment de sécurité. Je le regarde faire, entend le son des cordes, sens la caresse des cordes sur le nylon de mes bas, et l'excitation poindre en moi.



Corde noire : les hanches
Non, il ne fait rien dans l'ordre, il me surprend à chaque fois, je n'arrive pas à anticiper son prochain geste. D'une main sûre mais douce, il effleure mon corps, je sens ma respiration se couper lorsque ses mains se rapprochent de moi... Il lisse mon chemisier, ouvre un bouton de plus, il n'aime pas les plis... Avec sa corde, il dessine ma taille, formant un serre-taille qui contraste avec le rouge de mon chemisier et la blancheur de ma peau. Un passage entre mes bras, et me voilà droite comme un I.



Corde rouge: les jambes
Début de fou rire lorsqu'il me guide vers le tabouret qu'il place face au miroir: je marche comme un pingouin, les chevilles attachées... pas facile avec une culotte dans la bouche. Je demande un verre d'eau, il me retire mon baillon mais le remet immédiatement. Ce n'est pas de ça que j'ai envie dans ma bouche, il le sait, me fait un clin d'oeil complice qui me dit 'peut être tout à l'heure'.... Je reste seule quelques instants face à moi même, la chemise presque ouverte, les mains liées dans le dos, tandis que je vois son reflet, à côté du lit, choisissant son prochain outil... Il revient le sourire aux lèvres, une corde rouge à la main, et attache mes jambes au tabouret... Je me sens belle. Il bande. Je souris.

Corde noire : les seins
Ma tête tourne d'essayer de le suivre du regard, de suivre ses mains qui entourent ma poitrine, passant entre mes seins, frissons lorsque la corde caresse mon cou, lorsque par inadvertance - mais y'a-t-il quoi que ce soit de fortuit dans ses gestes ? - sa corde ou sa main effleure le bout de mes seins. Fiereté de voir mon corps petit à petit recouvert de cordes, son regard qui se fait plus brillant, son souffle qui s'accélère un peu - Concentration ou excitation? un  peu des deux je l'espère.

Il s'assoit en face de moi pour contempler son oeuvre. Si proche que nos genoux se touchent presque. Se lève, se sert un verre de champagne, se rassoit, me regarde droit dans les yeux. Je lutte pour garder les yeux ouverts, pour soutenir son regard et son sourire. Lui souris un peu. Mon corps soutenu par ces cordes se détend petit à petit. Il me parle, me dit combien il aime me voir ainsi, qu'il me trouve bandante, d'ailleurs, regarde ce sexe que tu excites, que je vois dans sa main qui le parcours de haut en bas. J'ai envie d'être cette main, de lécher cette goutte qui perle au bout du gland. Un ruban rouge qu'il rajoute à mon chignon pour que je sois à lui de la tête aux pieds.

Je ferme les yeux pour me concentrer sur le toucher, la sensation de ces cordes sur ma peau, pour me dérober un peu aussi à son regard brûlant, moi qui ne peux m'y soustraire. Long soupir de délassement. Longues minutes de silence, de relâchement, de conscience de moi.

Sa bouche sur la mienne soudain. Ses mains qui caressent les cordes de mon corps, en suivant le dessin. Coeur qui bat, mains moites. Les siennes qui remontent lentement le long de mes jambes, qui relèvent ma jupe. Froid du tabouret sur mes fesses nues. Mains sur mon chemisier, boutons ouverts, seins comprimés sortis de leur carcan de dentelle. Offerte. Détendue et tendue à la fois, étrange sensation.

Détachée du tabouret, portée près du lit, le buste sur le matelas, les fesses nues. Alternances de caresses, de griffures, de doigts qui les empoignent, les malaxent.
Gémissement. Est-ce moi? Oui, ce son de femelle en chaleur sort bien de moi, malgré mon baillon.
Ces doigts qui se glissent entre mes cuisses pour atteindre mon sexe ce sont les siens.
Ces gémissements, ces hanches qui se trémoussent pour se rapprocher de lui, ces cuisses qui tentent de s'ouvrir pour lui laisser le passage, ce sont les miens.
La langue qui parcourt mes fesses, c'est la sienne.
Les mouvements incontrôlés du bassin, ce sont les miens.
La queue qui enfin me pénètre, c'est la sienne évidemment.
Le cri de plaisir qui éjecte le baillon de ma bouche, c'est le désir enfin libéré qui le pousse....

4 commentaires:

  1. @ M. Chapeau : c'est dans la rubrique "fantasme", pas "fantasme assouvi" :)
    En fait ce post vient d'une "commande" d'un de mes correspondants...

    RépondreSupprimer
  2. Dommage, cela avait l'air d'être un (très) bon moment ...

    RépondreSupprimer
  3. J'ai passé un bon moment en le lisant aussi...

    RépondreSupprimer